Pourquoi je quitte l’exécutif municipal et pourquoi je soutiens Bouguenais Agir Solidaires
Pourquoi une seule liste en 2008 : Engagement de la tête de liste à développer un programme équilibré ou chaque composante serait respecté … dans ses missions et ses moyens, la démarche collective devait donc s’imposer.
Six ans après, il y a 3 listes de gauche ! Preuve que cela n’a pas fonctionné.
L’insatisfaction des partenaires repose non pas globalement sur les personnes élues, mais sur la méthode de gouvernance mise en pratique au cours du mandat.
De mois en mois, c’est un fonctionnement d’appareil qui s’est mis en place, où les élus minoritaires ou non encartés devaient justifier plus que d’autres leurs actions ou leurs demandes budgétaires.
Le logique arbitrage du maire avait souvent lieu avant que le bureau municipal en débatte : la décision la plus emblématique fut celle prise sur l’aéroport avant tout débat interne.
Le pouvoir des adjoints fut assez limité : les quelques réunions d’exécutif ne purent acter collectivement les choix stratégiques à venir sur la métropole, rarement débattus ; idem pour les dossiers importants à réaliser, comme l’emplacement de la maison de retraite ou la rénovation du gymnase de la Neustrie, qui aurait pu être reconstruit avant la fin du mandat.
Finalement, ce mandat 2008/2014 fut un mandat de réalisation d’équipements importants : Restructuration et extension du centre Marcet, Pôle santé Grande Ouche, Ville au Denis….Projets qui furent préparés par l’équipe précédente !
Au cours de ce mandat, peu de projets sur les rails : aménagement du bourg, à l’étude, comme les restructurations d’écoles ou de la mairie … Pourtant, la (trop) forte augmentation d’impôts sur la même année, mal ressentie par les habitants, et pour cause, a permis de rembourser des emprunts conséquents sur quelques années seulement . ( dette faible aujourd’hui de 310 euros par habitant)
Sur mes deux grandes délégations :
– Le développement durable et son programme AG21 ( grâce à l’implication de ma collègue des verts, déléguée à l’agenda 21) fut sans doute le projet le plus structurant du mandat de par ses actions concrètes et transversales au sein des services municipaux. Mais il fut également participatif lors de sa mise en place dans de nombreux projets, exemples : groupe Biodiversité , composteur collectif etc…)
– La citoyenneté , avec le développement des « élus à votre écoute », ou de la fête des voisins, par exemple, mais aussi le lancement de la réflexion (entre élus seulement) sur la démarche participative, qui fut stoppée par le manque de volonté politique de croiser celle-ci avec la réflexion des habitants : paradoxal !
L’équipe actuelle prône donc plus une consultation, voire parfois une concertation, mais peu de co-constructions de projets, mis à part Le Centre socio culturel « Maison pour tous » qui, depuis 10 ans, est un bon laboratoire participatif.
Quelques éléments d’évolution vers plus de concertation, en fin de mandat, mais trop souvent sous la pression de riverains confrontés à des projets immobiliers déjà ficelés.
On est donc loin du discours aux actes :
La réalité, c’est plutôt : « On pense, on organise et on décide pour vous ! »
La pseudo-consultation sur le projet des rythmes scolaires est aussi une illustration de la démarche actuelle.
D’ailleurs, le nouveau programme « Label Gauche » indique « une gouvernance rénovée », preuve que cela n’allait pas de soi.
L’avenir de la gauche bouguenaisienne passe par une profonde démarche participative où l’on doit reconnaitre l’expertise d’usage des habitants, notamment sur les nombreux services aux publics, mais avec également une implication des citoyens en amont des futurs projets sur la commune.
La relation aux citoyens passe sans doute par l’organisation de rencontres régulières d’habitants, au plus près de leur quartier, pour qu’ils soient plus acteurs de leur environnement.
Cette démarche, je l’ai retrouvée dans le collectif Bouguenais Agir Solidaires.
« Faire de la politique autrement » en privilégiant l’intérêt général dans une démarche collective et participative.
Une liste largement ouverte à des citoyens engagés, représentants de la société civile, tout l’opposé de la liste du maire sortant où les quelques non-encartés de 2008 ont disparus !
Une liste à 50 % renouvelée ? Oui, mais par des personnes peu connues mais toutes encartées au PS ou au PC
« Avoir une carte d’un parti n’est pas un gage de savoir-faire, ni de savoir être, ça se saurait. »
L’expérience de ce mandat municipal, comme représentant de la société civile, m’incite à poursuivre mes engagements associatifs dans l’éducation populaire au niveau départemental et dans la vie associative régionale.
Le 26 Février 2014
Alain Forest