lundi 29 janvier 2018

Après l’abandon

un autre (a)ménagement est possible

Nantes Atlantique, ceux et celles qui vivent à côté

Le 17 janvier dernier, le premier ministre annonçait l’abandon définitif du projet d’aéroport, le 25 janvier, le mouvement contre le projet d’aéroport rouvrait la D 281 (nous y étions) pour enfin pouvoir démarrer des négociations sur le devenir de la ZAD, la richesse des initiatives et le rôle de laboratoire transitionnel d’un tel lieu, divers, au contact de la ville et de la ruralité, de la nature et du social, des luttes et du bien vivre ― avec tous ses habitant-e-s. Nous soutenons ce mouvement extraordinaire, nous en faisons partie, depuis le Sud-Loire, un territoire dont les habitants lors de la consultation de juin 2016 avaient largement exprimé leurs opposition au projet de nouvel aéroport1.

Le projet d’aéroport est mort : obsèques le 10 février sur la ZAD, nous y serons !

Depuis des années maintenant, l’aéroport Nantes Atlantique, pourtant extraordinairement bénéficiaire (mais l’argent n’est pas tout dans la vie), est particulièrement mal géré dans ses investissements comme dans la réduction des nuisances qu’il fait subir aux habitants-e-s proches. La précarisation continue du travail au sein de l’aéroport, l’absence d’investissements de sécurité et le refus des nouvelles approches avion, la persistance de mobilités routières excessives, la confiance dans un modèle de transport aérien, le low cost, non durable et fondé sur un système opaque, l’absence de nouveaux plans d’insonorisation, des vols de nuit inutiles, la liste est longue de la mauvaise gouvernance de cet aéroport. L’Atelier citoyen2 a montré toutes les pistes disponibles, c’est un travail qui doit servir de base à la réflexion qui s’ouvre.

Nous proposons donc de participer ensemble à une nouvelle gouvernance de cet aéroport.

Cette nouvelle approche de Nantes Atlantique est une approche collective fondée sur un travail de qualité de ses agents, une forte réduction de ses nuisances routières et aéroportuaires (interdiction des vols de nuit, nouvelles approches avion, amélioration des transports collectifs, surveillance du low cost et partage des vols avec Rennes et Angers, etc.). Par ailleurs, nous, habitant-e-s du Sud-Loire, ne sommes absolument pas représentés dans la Commission consultative de l’environnement de Nantes Atlantique.

Nous appelons donc les habitant-e-s intéressées par cette gouvernance raisonnable de Nantes Atlantique et la réduction de ses nuisances, à nous contacter.

Nous envisageons rapidement une réunion publique à ce sujet.

Contact public : collectif-sud-loire@riseup.net

Contact presse : 06 73 36 95 34

1 Pourtant la consultation de juin dernier a montré qu’il n’existe au Sud-Loire, ni même au sein de Nantes Métropole, aucune majorité réelle pour la délocalisation de l’actuel aéroport. Dans plusieurs communes proches de l’aéroport, le non exprimé est même majoritaire. Les travaux de l’Atelier citoyen ont montré le potentiel de ré-aménagement et de bonne gestion économique, sociale et environnementale de Nantes Atlantique. Extrait du Communiqué de presse commun du 3 septembre 2016 (Cgt AGO (Aéroport Grand Ouest), Collectif Sud-Loire (Rezé, Bouguenais, Saint-Aignan) et Comité du Pays de Retz contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes).

2 Atelier Citoyen – pour l’optimisation de l’aéroport de Nantes-Atlantique – www.ateliercitoyen.org