Dans le bulletin municipal d’octobre 2013 n°192, la municipalité se félicite du taux élevé de participation aux TAP (Temps d’Activités Périscolaires) et l’illustre avec des photos vieilles de deux ans et n’appartenant aucunement à ces temps. Les enfants auraient-ils eu le sourire s’ils avaient été pris aujourd’hui ?  On peut s’interroger sur le sens d’une réforme, aussi importante pour l’enfant, lorsqu’elle n’est pas accompagnée d’une adaptation de la vie de famille. Les parents et les enseignants ne se croisent plus. Les enfants sont fatigués. Certains se posent la question de quitter le travail plus tôt pour les récupérer.
Les élèves ont, certes, une journée scolaire allégée, mais ils continuent de vivre autant de temps en collectivité sur 4 jours auxquels vient s’ajouter le mercredi matin. Les TAP sont souvent des moments d’excitation et de bruit, et ne correspondent pas du tout aux fabuleuses activités culturelles vantées avant la mise en place de cette réforme.  Les élèves rentrant en car sont obligés d’y participer. L’organisation rigide imposée par la municipalité ne permet pas aux familles de récupérer exceptionnellement leur enfant plus tôt.
Il ne s’agit pas de remettre en cause le personnel qui agit avec les moyens mis à sa disposition et sans formation. Néanmoins, nous constatons que la mise en place de ces activités dégrade hélas le service public de notre commune. Les ATSEM sont réquisitionnés sur les TAP au détriment des missions qui étaient les leurs. Certaines écoles ne bénéficient pas du nombre d’animateurs suffisant, les TAP se réduisant à un temps de récréation. Enfin, cerise sur le gâteau, chaque jour, la piscine ferme 45 minutes plus tôt supprimant ainsi d’éventuelles nouvelles possibilités de créneaux de natation pour la population , les maîtres nageurs devenant durant ce temps animateurs. L’apprentissage de la nage, allongé sur un tabouret ne nous semble pas une activité épanouissante pour les enfants !
Comme l’a mentionné Mr Bruno Piquet lors de son intervention à l’Assemblée générale de l’Amicale Laïque du Bourg (ALB), les associations culturelles et sportives n’ont pas été associées au processus de la mise en place des TAP. En outre,plusieurs membres d’associations ont souligné une baisse d’effectifs substantielle des enfants due aux nouveaux rythmes scolaires.
De nombreuses mobilisations d’enseignants, de personnels, de parents d’élèves ont eu lieu ces dernières semaines pour réclamer que le dialogue soit réouvert et qu’une nouvelle concertation s’engage suite aux problèmes rencontrés…
Nous ne sommes pas pour un retour au rythme précédent, nous réclamons une nouvelle concertation afin d’organiser au mieux un rythme profitable à l’enfant, sa famille et à la collectivité. Les comptes-rendus des réunions de préparation organisées par la mairie l’année dernière à ce sujet étaient écrits avant d’accueillir les participants. Nous souhaiterions rouvrir les cahiers de doléances, bien trop vite refermés et archivés.