Suite à l’article paru dans Ouest France du mercredi 29 janvier sur la présentation des vœux du maire de Bouguenais, nous tenons à apporter quelques éléments à la réflexion des lecteurs. En premier lieu, la présence des militant-e-s défendant le maintien de l’aéroport à Nantes-Atlantique a été passée sous silence, ces derniers se tenant à l’entrée du Piano’cktail avec des panneaux d’information et des tracts sur les multiples raisons amenant à refuser sa délocalisation.
Il est dit que grâce à l’IRT Jules-Verne et à l’arrivée d’Alstom Energie, des centaines d’emplois vont être créés… et qu’«il y a rééquilibrage d’emplois entre le Nord et le Sud… ». Ceci est plus que tronquer une réalité. En effet le départ de l’aéroport va se traduire par une perte sèche de 1800 emplois et des centaines d’emplois induits. D’autre part, les créations d’emplois annoncées ne font pas mention que premièrement elles ne répondent aucunement au chômage des populations locales et que secondo, ce sont pour une partie des transferts (de la DCNS d’Indret en particulier) et que pour un certain nombre d’emplois ce sont des « rattachements » à des pôles de recherche.
Dans la suite de l’article, est abordée la problématique de l’urbanisation pour nous dire que « nous avons des superficies suffisantes pour maintenir l’équilibre entre le rural et l’urbain » et qu’il n’y aura que 100 à 120 logements nouveaux par an. Ceci est totalement faux. En effet, c’est bien près de 4000 personnes nouvelles qui vont s’installer d’ici 2020. Le programme de construction des promoteurs privés dont ceux de la Bastille ou du groupe scolaire Dolto/Le Verrier aux Couëts est de l’ordre de 300 logements par an pour les 5 prochaines années. Donc, ce qu’il faut c’est sanctuariser les terres agricoles, remettre en culture celles qui sont en friche, et si jamais le projet inutile et coûteux socialement et écologiquement de l’aéroport arrivait à son terme, remettre en culture les terres récupérées pour nourrir les populations locales. La transition écologique et le développement durable ne doivent pas être des concepts communicationnels mais devenir réalités.
