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Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Remi Fraisse était touché par une
grenade offensive lancée par les forces de l’ordre. Il en est mort. Il
n’avait pas d’engin explosif dans son sac. Il était juste venu manifester
contre un projet de barrage à Sivens. Le président du conseil général du
Tarn Thierry Carcenac, du parti socialiste, réagit alors : mourir pour des
idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et
bête. Outre l’insulte, cet élu vient de prouver qu’il ne mourra jamais
pour ses idées puisqu’il n’en a visiblement pas.

Quand le PDG de Total décède, on se bouscule pour être le premier à
présenter ses condoléances. Pour Rémi, il aura fallu attendre plus de 48
heures avant de voir les dirigeants socialistes s’exprimer. D’un côté on
salue un grand homme, de l’autre on parle de casseurs, voire même, pour
Xavier Beulin de la FNSEA, de djihadistes verts.

Suite aux affrontements en 2012 sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un
médecin alertait les autorités sur les blessures subies par les
manifestant-es, redoutant un décès. Cela n’a eu aucun effet puisque depuis
les usages de flash-ball ou de grenades offensives etc. pour réprimer
notamment les manifestations à Sivens ou à Nantes se sont multipliés. La
mort de Rémi vient s’ajouter à la longue liste des personnes tuées par la
police. Nos pensées vont vers elles.

P.S : Lundi 3 novembre, suite à une manifestation en hommage à Rémi à
Nantes, Ouest France assure : deux policiers ont reçu des projections
d’acide chlorhydrique. Le syndicat Alliance, qui n’a aucun point commun
avec les manifestants, reconnait pourtant en catimini que ce n’était pas
de l’acide mais de la soude. Nous attendons toujours le rectificatif dans
la presse.