Quelle organisation veut-on pour notre territoire ? Quand nous avons pris connaissance de ce texte exposé par M. Duclos pour le conseil municipal sur cette question importante et qui nous concerne tous, nous avons lu des mots qui pour nous faisaient sens. En voici la liste :

Débat
Concertation
Co-construction
Conférences
Commissions
Séminaires pédagogiques et d’acculturation
Travail collectif
Intégrant les contributions
Information régulière du public
Dossier de concertation permanent
Démarche de participation citoyenne
Ateliers citoyens
Réunions publiques

Le texte se conclue ainsi :
C’est dans ces conditions que ce débat est organisé aux seins des conseils municipaux.

Ce sont des mots forts.

La question que nous vous posons aujourd’hui, c’est y’a-t-il vraiment débat ? Accepterez-vous de prendre en compte nos arguments ? Nous, par exemple, on ne se retrouve pas dans la phrase : agir pour une métropole innovante créatrice, attractive et rayonnante.

Innovante et créatrice, c’est tellement vide de sens qu’on pourrait en rire : c’est du marketing territorial comme une ville apaisée, le bien-vivre ensemble, des déplacements doux, l’avenir vous appartient, métropole rapprochée, territoire de solutions, forme urbaine désirable.

Avec les mots attractive et rayonnante on commence à rire jaune. Attractive pour qui ? Au détriment de qui ? Nous refusons de rentrer dans une logique libérale de compétition entre métropoles. Et puis derrière le PLUM nous refusons cette volonté de maitrise totale de l’espace, de planification omnisciente de l’évolution de la ville et de contrôle des actions de la société civile.

Mais prendrez-vous en compte cette position politique ? Nous ne le pensons pas. La « réunion citoyenne » de Bouguenais sur le PADD c’était 25 personnes ! Avec des power point déjà prêts. Des comptes-rendus qui ne sont ni écrits ni validés par les participant-es mais par le cabinet qui organise la consultation.

Tous ces beaux mots donc développés par des pros du marketing ne servent qu’à masquer des décisions unilatérales. Nous refusons que la ville soit une marchandise menée par des maires réduits à jouer le rôle de chef d’entreprise ou de publicitaires.

Nous sommes très mal à l’aise en tant que spectateur/rice de ce processus qui consiste dans le fond à organiser un territoire dans une logique très libérale et très autoritaire en se camouflant, sans doute parce que vous ne l’assumez pas entièrement, derrière un discours utilisant sur la forme un vocabulaire démocratique.