Point 7 – On apporte au conseil un grand chèque de 80€ pour avoir la 4ème de couverture de Bouguenais les infos au nom de Bass’Cour et on vote contre.

Point 9 – Maison de retraite – Abstention

Nous avons des questions à poser sur ce point. En effet, nous avons été alertéEs par des enfants de résidentEs, des difficultés rencontrées depuis le passage au privé de la gestion de la maison de retraite. Les conditions de vie se sont considérablement dégradées : rythme des toilettes notamment, ce qui est primordial mais aussi qualité des repas et des services. Les conditions de travail du personnel ne sont pas en reste, celui-ci étant dernièrement prêt à fondre en larmes à la moindre sollicitation.

C’est sans compter sur les conditions dans lesquelles se sont déroulées le
déménagement dans les nouveaux locaux : tirage au sort des nouvelles chambres avec risque d’augmentation du coût mensuel allant jusqu’à 600€, pas de renfort de personnels le jour du déménagement, en hiver de surcroît, – du coup 3 résidentEs hospitaliséEs et certainEs blesséEs et complètement désorientéEs, un service non assuré dans les nouveaux locaux : plus de quinze jours avant d’avoir accès au téléphone, matériel en cuisine non disponible pour faire le petit-déjeuner,…

Bref, nous nous inquiétons des conditions de vie à la maison de retraite de Bouguenais. Elles ne semblent pas faire exception aux conditions déplorables
réservées aux citoyenNEs dépendantEs dont on parle dans la presse en ce moment. Comme pour d’autres services publics cédés au privé par idéologie, vous assurez-vous du service rendu aux citoyens ? D’ailleurs y a-t-il unE représentantE de la commune au conseil d’administration de la maison de retraite ? Si oui, quel est son rôle ? Avez-vous des prérogatives de surveillance des conditions de vie ? Compte tenu de ces alertes et de ces interrogations, nous voterons contre la cession à titre gratuit de matériels à la maison de retraite.

Point 12- taux d’imposition – contre

Point 13- budget principal – contre
Nous avions décidé de ne pas réitérer toutes les doléances budgétaires que nous faisons depuis 2014. On pensait donc faire court après la parution de nos 3 premiers tomes. Mais, désolé, ce soir, nous allons entamer l’écriture du 4ème.

Après Nantes Métropole il y a quelques années, la commune de Bouguenais augmente ses impôts. La métropole avait fait le choix avec l’assentiment de nos représentants communaux, de concentrer l’effort sur les propriétaires via la taxe foncière. A Bouguenais, il y en aura pour tout le monde ! Locataires et propriétaires. Est-ce un premier pas vers une rupture avec Nantes métropole ?

Quand on a vu donc que les impôts augmentaient à Bouguenais, on n’a pas crié au loup, on s’est plutôt demandé à quoi cet argent supplémentaire récolté pourrait servir : une ludothèque ? Une salle de répétition musicale rock pour les jeunes un peu mieux équipée ? Remettre à niveau les subventions aux associations mises à mal par les politiques gouvernementales et territoriales ? Ouvrir plus de places en crèches ? Recréer une régie de car ?

On avait plein d’idées, on était curieux de voir les vôtres. Bon, on ne vous cache pas, on a été un tantinet déçu. Augmenter l’impôt pour préserver l’autofinancement… Snif, tu penses aller voir Nirvana en concert et tu te retrouves devant Carla Bruni. Tu penses avoir voté socialiste et tu te retrouves avec une déchéance de nationalité.

On va être un peu taquin mais nous avons été fouiller dans nos archives qui ont l’avantage de ne pas être habitées par des champignons, et avons ressorti votre programme pour les municipales de 2014. Engagement n° 3 : Gel des tarifs des services publics et des taux communaux d’imposition.

On peut même lire, dans un article de Ouest France du 10 mars 2014, « nous allons geler, durant le mandat les taux d’imposition et les tarifs, sans augmenter le fonctionnement ». Ce soir, Bouguenais Agir Solidaires est fier d’être dans l’opposition, de ne pas appartenir à cette majorité qui renie ses engagements. Et nous espérons un sursaut de certains d’entre vous lors du vote du budget.

Le comble, augmenter les impôts alors que notre capacité de désendettement est encore excellente (2,5 ans) avec un encours de dette par habitant qui n’a jamais été aussi bas depuis 2005 (276 €). Ceci étant, d’excellents indicateurs mais a contrario, ne sommes-nous pas dans la zone à risque dans notre entretien des bâtiments ? Au fait vous augmentez de 500 000 € les dépenses d’équipement alors que vous prévoyez 950 000€ pour payer les travaux relatifs à la maison des citoyens. Vous sacrifiez donc à nouveau les dépenses d’entretien et de préservation du patrimoine au bénéfice des projets structurants. 3,5 M€ de dépenses d’équipement budgétées en 2018 alors que l’on a mandaté 5 M€ en 2014, 4,5 M€ en 2015… Cela se passe de commentaires.

Sur l’augmentation des impôts, même la préservation de l’autofinancement est un faux argument. Si nous reprenons le total des dépenses réelles de fonctionnement nous arrivons à une augmentation de 640 000€ (23,2 M€ pour le BP 2018 et 22,6 M€ pour le BP 2017). Mais si on compare le niveau des mandatements, pour 2017, les dépenses réelles ne sont que de 22 M€, le BP 2018 présente donc une augmentation de 1,2 M€ et non de 640 000€.

En dépenses de fonctionnement comme en investissement vous sur-estimez chaque année vos inscriptions, rendant le budget non sincère. Prenons un exemple, les dépenses de personnel : entre 2016 et 2017 vous avez augmenté le budget de 232 000€ mais vous ne l’avez pas utilisé. Vous nous demandez cette année d’opérer une nouvelle augmentation de 211 000€ (soit +440 000€ par rapport au Compte Administratif de 2017). Les 15,9 M€ inscrits semblent excessifs même avec l’augmentation du régime indemnitaire (+149 000€ mais plutôt 100 000€ compte tenu qu’une partie que vous donnez d’une main vous la reprenez de l’autre 40 000€ pour la journée de carence).

Pour les recettes l’effet est inverse, les recettes semblent à notre avis quelque peu sous estimées. Vous ne prenez pas en compte l’évolution des recettes collectées au titre des droits de mutation et vos projections compte tenu des livraisons de logement sont trop faibles. Si vous tenez compte de ces observations alors vous constaterez qu’il est possible de maintenir l’autofinancement sans augmenter les impôts.

Et puis pour conserver le grisbi il est tout à fait possible de supprimer le versement des indemnités d’élus absents systématiquement au conseil municipal ou encore le poste de collaborateur de cabinet. Il n’est pas nécessaire non plus de changer les tableaux numériques des classes tous les 5 ans.

En relisant le DOB, nous avons noté cette phrase : « évolution des taux communaux, augmentation lissée à compter de 2018 ». Du coup, si c’est râpé pour 2018, peut-être toutes nos folles espérances se réaliseront-elles en 2019 ? Parce que pour l’instant, à Bouguenais on s’ennuie un peu… Le budget présenté ce soir en est pour nous l’illustration. Comme vous pouvez l’imaginez Bouguenais Agir Solidaires votera contre ce budget, déçu de voir ses folles espérances non réalisées et convaincu qu’il est n’est pas raisonnable et surtout inutile d’augmenter la fiscalité à Bouguenais.

Point 27- tarifs école de musique : pour

Une nouvelle fois les tarifs de l’école de musique sont fonction du quotient familial devant permettre l’accès à tous de ce service culturel. Si nous approuvons cette grille tarifaire, nous nous questionnons sur son efficacité au regard des objectifs. Une simple facilitation financière est-elle suffisante pour ouvrir les portes de l’école de musique ? Ne serait-il pas temps d’envisager un conseil d’école de musique, comme cela se fait dans nos écoles publiques avec
des pratiquants et des représentants des parents d’élèves, des professeurs, des agents du service culturel et des élus afin d’évaluer la politique culturelle de cet établissement à partir de critères choisis en concertation ? Ce conseil ne pourrait-il pas devenir une force de proposition afin d’impulser de nouvelles orientations et ouvrir (enfin ?) la musique (dans toutes ses composantes) à tous les bouguenaisien-ne-s ?