Le thème :

Combien de citoyens s’inquiètent aujourd’hui pour le sort de la planète ? Combien de climatologues doutent de ses capacités de résistance face aux agressions humaines ? Combien sommes-nous à penser que le monde court à sa perte si nous continuons à surconsommer à outrance sans aucun respect pour la terre ? Ceux qui tirent profit de cette surconsommation peuvent bien acheter tous les media et pantins poli- tiques du monde, ils sont moins crus chaque jour. Pourtant, rien ne change. Nous visons une paralysie qui s’habille de bonnes intentions promotionnées par de grands et réguliers colloques et forums.
Partout, des citoyens luttent parce qu’ils savent que la guerre déclarée à la terre est la dernière folie humaine. Mais ils n’inversent pas le mouvement. Le réchauffement climatique a de beaux jours devant lui, comme en ont les déforestations, les désertifica- tions, les extractions d’énergies fossiles, les accidents nucléaires, les exodes des réfugiés climatiques, etc.
Tout extra-terrestre débarquant sur notre planète se demanderait : « Pourquoi n’arrêtent-ils pas tout cela ? Comment ont-ils pu devenir aussi fous ? » Le diptyque que j’ai écrit sur la lutte des opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, à savoir « Les tritons prendront l’avion » et « Le cauchemar du Préfet » pose cette question : Pourquoi ? Mais elle pose surtout la question « Pourquoi pas ? » En prenant comme référence l’histoire du Préfet qui, un jour, décide de déposer les armes et dit non parce que sa conscience lui dit que ça n’est plus possible. Ce diptyque évoque cette conscience individuelle si chère à Hannah Arendt. Celle qui fait qu’un homme, un jour, se lève et dit non quand tous disent oui. Quelle force pousse cet homme à sortir du chemin bien tracé qui l’emmène vers les honneurs et la puissance, pour regarder autour de lui et penser « ça ne peut plus durer » en sachant que cette pensée va engager des actes qui peuvent le précipiter dans le fossé.

Co-organisée par
Bouguenais Agir Solidaires, Donnons du relief à la Montagne, Rezé à gauche toute !